L'accompagnement sophrologique chez le patient atteint d'un cancer

La sophrologie est reconnue par l’Institut National du Cancer comme soin de support

Le but de la sophrologie en cancérologie n’est évidemment pas de remplacer le traitement médical mais constitue une méthode d’accompagnement dès l’annonce du diagnostic, durant toutes les étapes du traitement et après la maladie pour redonner au patient un nouveau projet de vie.

Cet accompagnement sophrologique permet :

- Une prise en charge du patient dans sa globalité. La sophrologie prend en charge le patient dans toute son individualité : le mental, le corps qui souffrent, les émotions qui reflète l’état intérieur du patient, ses richesses, sa force, ses faiblesses.

- La sophrologie offre une meilleure contribution à l’amélioration de la qualité de vie. Prenons l’exemple de la personne qui se focalise sur sa maladie, ses symptômes, ses douleurs ou la fatigue. Cette attitude a une influence considérable sur sa vie personnelle, sa vie sociale et sur sa manière de vivre sa maladie. Et lorsque la personne commence la pratique de la sophrologie, elle va pouvoir s’accorder des moments pour respirer, pour rentrer en contact avec elle-même d’une façon différente. Elle prend conscience et elle devient plus attentive aux sensations de vie (la respiration, les battements du cœur, la circulation sanguine). C’est la redécouverte de toutes ces sensations positives qui viennent de son corps, elle apprend à les accueillir favorablement et elle va se recentrer de plus en plus sur elle-même ce qui lui permettra de développer une plus grande sensorialité dans la perception corporelle. Au fur à mesure, qu’elle progresse dans son entraînement sophrologique, elle apprend à se focaliser sur les parties de son corps qui vont bien.

- Devenir acteur et réintégrer son schéma corporel. La pratique de la sophrologie peut aider le patient à assumer un rôle actif, à se prendre en mains, à dynamiser ses ressources internes, ce qui constitue un réservoir de forces et d’énergie. Au fil des séances, le patient apprend à remettre la maladie à sa place organique et permet au patient d’acquérir une image de son corps bien plus juste, à se réconcilier avec son corps, à le réinvestir d’une manière positive. Dans ce contexte, il est important de faire prendre conscience à la personne de ne pas réduire tout le corps à la maladie.

-Se détendre et mieux gérer son stress. Les exercices de respiration génèrent un état de conscience modifiée qui calme l’anxiété et procure la détente mentale et physique. Ils permettent le recentrage sur soi-même et rend le patient plus disponible et plus réceptif. Avec l’entraînement aux différentes techniques, le patient peut stimuler de manière autonome ses ressources internes, telles que la capacité de se détendre, de gérer son stress et ses émotions, de modifier la perception de la douleur, d’améliorer la qualité du sommeil, d’augmenter sa confiance en lui et de se projeter dans l’avenir.